Sauvons le Lycée Schoelcher

Courriers de serge Letchimy au premier ministre

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

ccabinet du Maire

N/Réf. :CAB/SL/JFL/BBC

 

 

Fort-de-France, le 04 août 2008

 

 

 

Le Député-maire

Serge LETCHIMY

 

Monsieur François FILLON

Premier Ministre, Hôtel Matignon

57 Rue de Varenne 75 700 PARIS

 

 

 

 

 

                Monsieur le Premier Ministre,

 

            Le 10 octobre 2007, Aimé Césaire écrivait à Madame la Ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, pour demander le classement du Lycée Schœlcher « Bâtiment Historique ». Je me permets simplement de souligner le caractère exceptionnel de cette demande émanant d’aimé Césaire.

            Fleuron de l’architecture remarquable, le Lycée Schœlcher est classé « Label Patrimoine du XXème siècle » en septembre 2007. Il est un élément du patrimoine culturel et symbolique de la Martinique. Haut lieu de la formation de la jeunesse, et de la conscience Martiniquaise, il est le creuset des idéaux d’émancipation et d’égalité de cette société, portés par les hommes de progrès du XXe siècle.

            Aimé Césaire décédé depuis n’a jamais reçu de réponse

            Le conseil municipal du jeudi 31 juillet 2008 a délibéré en faveur de la prise « d’une instance de classement », le temps que la concertation permette de répondre à la question suivante : Faut il inscrire ou classer le Lycée Schœlcher ?

            La ville de Fort de France a initié par ailleurs une démarche de labellisation «ville d’art et d’histoire» dans laquelle le Lycée Schœlcher a une place prépondérante. Une étude de la DRAC de septembre 2007 concluait déjà que « cette pièce unique du patrimoine aurait mérité cependant d’être conservé ».

            Classer ou inscrire ce bâtiment c’est aussi reconnaitre l’œuvre de Victor Schœlcher, un homme qui ne transigeait ni avec les idéaux ni avec les principes, un homme dont l’engagement sans concession dans la lutte de libération des esclaves et de l’émancipation de l’Homme est reconnu.

            C’est pour toutes ces raisons que je réitère la demande d’Aimé Césaire de protection de cet édifice, considérant qu’une nouvelle absence de réponse ne pourrait être comprise par les Martiniquais.

            Je reste persuadé que vous êtes sensible à cette volonté de préserver le patrimoine Martiniquais, et au souci de trouver des solutions concertées pour servir l’avenir de notre Pays.

                Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma plus haute considération.



18/08/2008
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